"Je vais casser des appareils pour nous libérer symboliquement et nous rendre notre langue afin que nous puissions nous exprimer librement pendant le colloque."


La surdité n’est pas une maladie.

Notre société, s’appuyant sur le pouvoir médical, réduit la surdité à une maladie, un handicap, réprimant toute velléité de "prise de paroles" par les sourds.
Parce que la coupe est pleine, s’est tenu au Futuroscope de Poitiers du 9 Juillet au 13 Juillet 1990, un événement qui fera date dans l’histoire des sourds : le Colloque international sur la langue des signes.

Jean-François Mercurio, président du Colloque, explique : « après un siècle de répression, la coupure entre le monde des entendants et des sourds était devenue totale. Nous sommes tout prêts à travailler avec les entendants si nous sommes assurés du respect de ce que nous sommes, en premier lieu, par la reconnaissance de la langue des signes et de sa promotion. »

Une révolution, en quelque sorte.


A propos de son geste symbolique, il précisera pour sans doute lever toute ambiguité:
"Casser les appareils en ouverture de colloque ne veut pas dire que je suis contre les appareils. Pas du tout. Je veux juste renverser la tendance et mettre la langue des signes au premier plan. La langue des signes est ma priorité, pas les appareils. Il est temps que la langue des signes soit reconnue officiellement."









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La plupart des images présentes sur ce blog proviennent de :

* France5
documentaire "Jean-François Mercurio, naissance d'un combat" diffusé dans l'Oeil et la Main

* VideoSignes


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